samedi 12 janvier 2013

Analyse de la couv du numéro de Janvier 2013 de VOGUE


« Vogue » !!! Un nom qui fait trembler beaucoup de monde. Entre les fans de Madonna et les prêtresses d'Anna Wintour, ce nom résonne de manière à ce qu’il hérisse les cheveux d’effroi et de fascination en même temps...
Pour ce premier article consacré à la couverture du mois de janvier du célébrissime magazine « Vogue » , je vais essayer d'analyser cette image basée essentiellement sur l'élément photographique. A première vue, on assiste à une composition symétrique et centrale due à la structure de la photographie qui a été réalisée par Annie Leibovitz. On a affaire à une Gwen Stefani assise sur un piano les jambes écartées ( eh bien c'est une position qui ressemble étrangement à la posture d'une araignée, une veuve noire habillée en doré échappée du monde du clip vidéo "What you waiting for" peut être??). Quelle meilleure place pourrait occuper Gwen Stefani quand elle se retrouve face à un piano?!!! Je ne pense pas que je vais avoir besoin d'une réponse. La composition de la couverture est en effet très classique vu que le piano mené par une ligne imaginaire horizontale ainsi que la position verticale du modèle, forment un équilibre visuel simple et bien évidemment efficace. En fin de compte c'est la photo qui structure l'ensemble de la couverture.
Chez Vogue, quand on parle de couleurs et de textures, on va directement aux fringues!!! Que serait un "fabuleux" magazine de mode sans les vêtements des grands couturiers??? Habillée en Yves Saint-Laurent et chaussée en Alexander Wang, Le style de Gwen Stefani a été hautement respecté mais à la façon "Vogue», en d'autres termes, l'aspect flashy doré du gilet qui en passant est incroyablement beau, le noeud fait à partir de la soie noire, le chemisier frou-frou à la D'Artagnon, les bottines pointues d'une originalité retenue et le grand chapeau ( ce chapeau a été détouré et modifié pour des raisons esthétiques propres à l’identité graphique du magazine) ont été gérés afin qu'ils puissent en même temps délivrer l'image excentrique de la chanteuse et la signature "High Fashion" du magazine. Les couleurs quant à elle tournent autour des valeurs du blanc et du noir et se fixent principalement sur les tons du jaune ( Le fond beige, les cheveux blonds de Gwen Stefani etc .) mais ce qui reste remarquable dans l’image c’est le gilet doré éclatant de lumière qui a été légèrement atténué par les éléments textuels en blanc ainsi que par la tenue elle-même qui présente des habits en noir et blanc. La texture de ce gilet similaire à des plaques en or collabore lui aussi à capter le regard  et à donner cette sensation de luxe et de « stardom ».Même le rouge à lèvres très dense que la chanteuse porte disparait au milieu de cette combinaison colorimétrique.
Ce qui rend cette couverture encore plus agréable à contempler c’est l’agencement du texte. Disposé tout autour du modèle, il présente deux typographies simples sans empattements quasiment en blanc ( sauf les termes « Rock chic » ), qui sont évidemment visibles, lisibles et très esthétiques. Leur emplacement respecte la composition de la photo et ne dérange surement pas les éléments iconographiques.
Il faut souligner que « Vogue » a voulu commencer l’année dans la splendeur et l’éclat du succès et de la célébrité. Un janvier placé sous le signe d’une musique assez excentrique et unique, le choix porté sur Gwen Stefani a été bien judicieux dans le sens où l’univers de la star permet au magazine d’étendre encore plus ses horizons et de dépasser les petites actrices obsédées par la dictature de la mode. L’une des choses les plus intéressantes dans cette image est la posture de Gwen Stefani sur le piano, il est vrai que les vêtements qu’elle porte sont magnifiques mais la pose qu’elle arbore est très significative. C’est pour cela que je l’ai associée à une veuve noire venue du monde d’Alice au pays des merveilles, mon interprétation pourrait sembler exagérée mais la connotation d’une image est toujours subjective. Pour terminer, c’est une couverture très réussie qui me laisse vraiment songeur…

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