« Vogue » !!! Un nom qui fait trembler beaucoup de monde. Entre
les fans de Madonna et les prêtresses d'Anna Wintour, ce nom résonne de manière
à ce qu’il hérisse les cheveux d’effroi et de fascination en même temps...
Pour ce premier article consacré à la couverture du mois de janvier du
célébrissime magazine « Vogue » , je vais essayer d'analyser cette
image basée essentiellement sur l'élément photographique. A première vue, on
assiste à une composition symétrique et centrale due à la structure de la
photographie qui a été réalisée par Annie Leibovitz. On a affaire à une Gwen
Stefani assise sur un piano les jambes écartées ( eh bien c'est une position
qui ressemble étrangement à la posture d'une araignée, une veuve noire habillée
en doré échappée du monde du clip vidéo "What you waiting for" peut
être??). Quelle meilleure place pourrait occuper Gwen Stefani quand elle se
retrouve face à un piano?!!! Je ne pense pas que je vais avoir besoin d'une
réponse. La composition de la couverture est en effet très classique vu que le
piano mené par une ligne imaginaire horizontale ainsi que la position verticale
du modèle, forment un équilibre visuel simple et bien évidemment efficace. En
fin de compte c'est la photo qui structure l'ensemble de la couverture.
Chez Vogue, quand on parle de couleurs et de textures, on va directement aux
fringues!!! Que serait un "fabuleux" magazine de mode sans les
vêtements des grands couturiers??? Habillée en Yves Saint-Laurent et chaussée
en Alexander Wang, Le style de Gwen Stefani a été hautement respecté mais à la
façon "Vogue», en d'autres termes, l'aspect flashy doré du gilet qui en
passant est incroyablement beau, le noeud fait à partir de la soie noire, le
chemisier frou-frou à la D'Artagnon, les bottines pointues d'une originalité
retenue et le grand chapeau ( ce chapeau a été détouré et modifié pour des
raisons esthétiques propres à l’identité graphique du magazine) ont été gérés
afin qu'ils puissent en même temps délivrer l'image excentrique de la chanteuse
et la signature "High Fashion" du magazine. Les couleurs quant à elle
tournent autour des valeurs du blanc et du noir et se fixent principalement sur
les tons du jaune ( Le fond beige, les cheveux blonds de Gwen Stefani etc .)
mais ce qui reste remarquable dans l’image c’est le gilet doré éclatant de
lumière qui a été légèrement atténué par les éléments textuels en blanc ainsi
que par la tenue elle-même qui présente des habits en noir et blanc. La texture
de ce gilet similaire à des plaques en or collabore lui aussi à capter le
regard et à donner cette sensation de
luxe et de « stardom ».Même le rouge à lèvres très dense que la
chanteuse porte disparait au milieu de cette combinaison colorimétrique.
Ce qui rend cette couverture encore plus agréable à contempler c’est
l’agencement du texte. Disposé tout autour du modèle, il présente deux
typographies simples sans empattements quasiment en blanc ( sauf les termes
« Rock chic » ), qui sont évidemment visibles, lisibles et très
esthétiques. Leur emplacement respecte la composition de la photo et ne dérange
surement pas les éléments iconographiques.
Il faut souligner que « Vogue » a voulu commencer l’année dans la
splendeur et l’éclat du succès et de la célébrité. Un janvier placé sous le
signe d’une musique assez excentrique et unique, le choix porté sur Gwen
Stefani a été bien judicieux dans le sens où l’univers de la star permet au
magazine d’étendre encore plus ses horizons et de dépasser les petites actrices
obsédées par la dictature de la mode. L’une des choses les plus intéressantes
dans cette image est la posture de Gwen Stefani sur le piano, il est vrai que
les vêtements qu’elle porte sont magnifiques mais la pose qu’elle arbore est
très significative. C’est pour cela que je l’ai associée à une veuve noire
venue du monde d’Alice au pays des merveilles, mon interprétation pourrait
sembler exagérée mais la connotation d’une image est toujours subjective. Pour
terminer, c’est une couverture très réussie qui me laisse vraiment songeur…
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